
Contribué par Michael Brennan / Pierre Obando Présente dix peintures, réalisées entre 2021 et 2025, dans «Ay Kind…», sa première exposition au Bushwick Salon Starr Suites. Bien que son imagerie soit pour la plupart reconnaissablement organique, elle n’est pas facilement déchiffrable. Par exemple, il utilise souvent l’empreinte ou la silhouette, qui suggèrent des choses comme les frondes de palme. Mais ils ne sont jamais exactement littéraux. Comme dans, disons, Matisse Le travail, ils ne sont pas nécessairement dérivés de quelque chose de spécifique ou de réel. L’abstraction d’Obando est à la fois allusive et insaisissable, comme le suggère le titre cryptique de l’émission. C’est une vertu.


Plant Monstera Deliciosa d’Henri Matisse et sa découpe La Gerbe de 1953
Obando partage également avec le École de Paris Un sentiment d’intimité, chaleureusement renforcé par la qualité de la chambre de l’espace de Starr Suites. Le travail invite l’engagement en face à face. Ce n’est pas seulement parce que les peintures sont généralement petites, car les plus grandes restent tout aussi chaudes. Un facteur clé ici est que l’ampleur de la marque d’Obando ne varie pas. Il peint souvent dans les sous-quadrants – c’est-à-dire dans des vignettes ou des fenêtres dans Windows.

Il est une stratégie commune. Matisse, entre autres, en a fait une utilisation fréquente et célèbre. En outre, Obando retient souvent l’attention des téléspectateurs en plaçant les détails minutieux d’un événement dans ses sous-quadrants.


Obando partage également avec l’école de Paris une dualité intérieure / extérieure. Ses peintures se sentent confortablement intérieures, mais beaucoup de ses sous-quadrants suggèrent des paysages entiers, ses formes montagnes. Malgré cette suggestion de masse, l’opposition entre lourde et lumière est également en jeu. Obando démontre la manipulation de la peinture rapide et le lyrisme léger d’un artiste comme Raoul Dufy.

Une qualité plus contemporaine du travail d’Obando est son engagement avec la peinture contrefaite comme une feuille. Certains segments du travail d’Obando apparaissent, de façon inattendue, à imprimer. La technique de transfert en acrylique qu’il utilise – par lequel une feuille non absorbante est placée au sommet du pinceau humide – réalise des effets visuels similaires à ceux des techniques de gravure conventionnelles. La perplexité qu’il implique, dans les limbes post-modernes, est intrigante. Obando va jusqu’à peindre une matrice de points, créant un pseudo-halftone. Est-ce que je regarde une peinture ou une impression? Parce que son travail ne peut pas être si rapidement décodé, il n’est pas facilement épuisé. Le travail d’Obando est également plein de renversements optiques, car les zones lisent alternativement positivement et négativement.



La peinture d’Obando est sophistiquée et vexante d’une manière qui vous maintient sur vos gardes. Ce n’est pas entièrement l’école de Paris, pas exactement la pop peinte à la main, et pas l’abstraction complètement organique. Au lieu de cela, c’est un hybride puissant, durable parce qu’il est sans catégorisation avec défi.
«Pierre Obando: un peu…», Starr Suites, 281 Starr Street, chambre 1r, Brooklyn, NY. Jusqu’au 18 mai 2025.
À propos de l’auteur: Michael Brennan est un peintre abstrait basé à Brooklyn qui écrit sur l’art.