

Bois d’automneAlbert Bierstadt, Huile sur lin, environ 54 x 94 po. Le lien est vers la page d’image sur Visual Elsewhere, grande image ici. L’original fait partie de la collection de la New-York Historical Society.
J’ai eu le plaisir de voir ce tableau en personne il y a quelques années lors d’une exposition de peintures de l’Hudson River School au Allentown, Pennsylvanie Musée d’art.
Mesurant quatre pieds et demi sur près de huit pieds, c’est un grand tableau merveilleusement immersif lorsque vous vous tenez devant lui.
Mis à part les belles couleurs d’automne et le naturalisme détaillé, regardez pendant une minute les valeurs (claires et sombres) de ce tableau, comment Bierstadt contrôle votre regard et vous ramène immédiatement au loin.
Pour montrer à quel point cet effet est dramatique et comment il dépend beaucoup plus de la valeur que de la couleur, j’ai converti la peinture en niveaux de gris dans les images ci-dessus. Regardez comment la ligne d’arbres sur la gauche est presque un dégradé du sombre au clair, en glissant votre œil dans l’espace entre les arbres.
Les zones sombres du premier plan, qui sont, si l’on y réfléchit bien, assez sombres pour une journée par ailleurs ensoleillée, forment une sorte de coupe en forme de U remplie de ciel dans laquelle on dégringole avec délice.
Pendant que nous y sommes, nous pouvons nous arrêter et apprécier l’application magistrale de la perspective atmosphérique par l’artiste, dont une grande partie est également due au contrôle des valeurs.
Il y a un dicton parmi les peintres : « La valeur fait le travail, la couleur obtient le mérite. »
