Contribué par John Goodrich / L’acte de peindre suffit à dérouter l’esprit ordonné. Nous pouvons saisir ses ingrédients de base : les lignes qui divisent une surface, orientent le regard et localisent les formes et les détails ; les tons qui donnent un poids mystérieux à la lumière, étoffent les volumes et les intervalles ; les couleurs qui refont les tons avec une nouvelle dimensionnalité de teintes et d’intensités. Mais chacun de ces ingrédients dynamise continuellement les autres. Par où commencer ? Comment finir ? Le défi n’est pas nouveau. En 1765, s’adressant au jury de l’Académie française, le grand peintre Chardin imaginait comment « mille peintres malheureux se cassaient les pinceaux entre les dents, par désespoir ». Bien entendu, chaque artiste finit par trouver sa propre voie, en privilégiant l’un ou l’autre de ces ingrédients. Pour certains, les actions de la couleur sont particulièrement cruciales et font plus que projeter des objets dans une lumière lumineuse ; les pressions et les intervalles de couleurs exploitent une conception globale, illuminant la façon dont les objets occupent le monde encadré par une peinture. À en juger par le travail actuellement exposé chez Lori Bookstein Projects, Susannah Phillips est l’une de ces coloristes.
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